La ruée vers l'or vert, un parcours semé d'embûches
Le secteur du cannabis est une bête encore plus étrange. Nous avons ici une industrie qui est toujours illégale au niveau fédéral aux États-Unis, mais qui prospère dans des dizaines d'États. Des entreprises comme Tilray naviguent dans un labyrinthe réglementaire qui donnerait mal à la tête à n'importe qui. Elles sont confrontées à des défis pour tout, des services bancaires de base à la commercialisation de leurs produits.
Mais c'est là que ça devient intéressant. Ces mêmes maux de tête créent une sorte de fossé défensif. Il est incroyablement difficile pour une petite startup de gérer les complexités juridiques de plusieurs juridictions. Les entreprises qui ont déjà trouvé la parade, qui ont la taille et les avocats nécessaires, ont une avance considérable. Le vrai gros lot, bien sûr, serait la légalisation fédérale, mais parier là-dessus, c'est un peu comme attendre un bus qui pourrait ne jamais arriver. Néanmoins, l'expansion État par État offre une voie de progression constante, bien que cahoteuse.
Mettre ces entreprises disparates dans le même panier, des bookmakers aux cultivateurs de cannabis, peut sembler étrange au premier abord. C'est une équipe hétéroclite, c'est certain. Les regrouper dans un thème, comme celui de L'arbitrage du vice : tirer profit de la fin de la prohibition, prend alors un certain sens si vous cherchez à capturer ce changement réglementaire spécifique. C'est un portefeuille d'entreprises bâties non pas sur l'invention du futur, mais sur la légitimation du passé.