La thèse d'investissement, avec ses bémols
L'argument en faveur d'un investissement dans ces sociétés repose sur une logique simple : les enfants auront toujours besoin de soins adaptés, et les entreprises qui maîtrisent cet art possèdent un avantage durable. Le potentiel de rendement, si un traitement clé est approuvé, peut être significatif.
Mais ne nous emballons pas. Ce secteur n'est pas une autoroute vers la richesse. Les essais cliniques sont longs, coûteux et peuvent échouer à la dernière minute. Une approbation réglementaire peut être retardée, voire refusée, pour des raisons imprévisibles. De plus, les marchés pour les traitements pédiatriques sont souvent plus étroits que ceux pour les adultes. Le risque est donc bien réel et ne doit jamais être sous-estimé.
La clé, à mon sens, est de rechercher des entreprises qui ne misent pas tout sur un seul produit, qui ont une solide expérience réglementaire et les reins financiers assez solides pour encaisser les coups durs. Le paysage de la santé infantile évolue à une vitesse folle. Les entreprises qui pourraient tirer leur épingle du jeu seront celles qui allient expertise scientifique et agilité stratégique. Le potentiel est là, certes, mais le chemin est semé d'embûches. Une sélection rigoureuse sera plus que jamais nécessaire.