La grande course aux armements numériques
Chaque fois qu'un nouveau chatbot écrit un poème ou qu'un logiciel génère une image surréaliste d'un chat jouant du banjo, le monde semble devenir un peu fou. On nous dit, à bout de souffle, que c'est l'avenir. Et cela pourrait bien l'être. Mais je me trouve bien plus intéressé par le côté moins glamour de cette révolution. Pour moi, cela ressemble un peu à une ruée vers l'or. Alors que tout le monde cherche frénétiquement un morceau de logiciel en or, quelques-uns s'enrichissent en vendant les pelles, les pioches et les pantalons en denim résistant.
Les chiffres sont, franchement, renversants. Quand un géant comme Alphabet annonce qu'il augmente ses dépenses en infrastructures, ce n'est pas seulement pour un communiqué de presse. C'est le signal d'une impitoyable et coûteuse course aux armements. Les géants de la technologie injectent des milliards, non dans des projets annexes fantaisistes, mais dans les éléments fondamentaux nécessaires pour faire fonctionner l'intelligence artificielle. Pensez-y comme l'équivalent moderne de la construction des chemins de fer. Vous pouvez avoir la conception de locomotive la plus brillante du monde, mais elle est totalement inutile sans voies, signaux et gares. Les voies d'aujourd'hui sont les centres de données, les signaux sont l'équipement de réseau, et les gares sont les vastes plateformes cloud.