Un terrain favorable pour les grands groupes et la « clean beauty »
Le marché des soins personnels reste, par nature, défensif. Les dépenses en hygiène et en produits pour bébé sont moins sensibles aux cycles économiques que d'autres segments de consommation. Cela signifie qu'un choc réputationnel peut générer des gains de parts de marché immédiats et significatifs pour des acteurs capables d'absorber la demande.
Procter & Gamble (PG), Unilever (ULVR) et Kimberly‑Clark (KMB) sont bien placés. Ils disposent de capacités industrielles, de réseaux de distribution établis et de marques reconnues qui peuvent reformuler ou repositionner des gammes « sans talc ». En Europe, la réglementation cosmétique de l'Union européenne et les autorités françaises comme l'ANSM ou la DGCCRF surveillent étroitement la sécurité des ingrédients; un renforcement des obligations d'essais ou d'étiquetage créerait des barrières pour les produits controversés et un avantage compétitif pour les entreprises déjà conformes.
Parallèlement, la tendance « clean beauty » portée par les Millennials et la génération Z continue d'accélérer. Les consommateurs demandent plus de transparence sur les ingrédients; ils privilégient des formulations plus simples et des marques qui communiquent clairement. Des marques françaises et européennes de référence, de Caudalie à La Roche‑Posay, ont su capitaliser sur cet appétit pour la transparence, renforcé par les réseaux sociaux et les influenceurs.