La ruée vers l'or jaune, carburant du futur
Une renaissance nucléaire, naturellement, a besoin de carburant. Ce qui nous amène à l'uranium. Après la catastrophe de Fukushima, le prix de l'uranium s'est effondré et les mines ont été mises à l'arrêt. Aujourd'hui, avec des dizaines de nouveaux réacteurs prévus dans le monde, nous sommes confrontés à une contraction classique de l'offre. Il se pourrait tout simplement qu'il n'y ait pas assez d'uranium extrait pour répondre à cette demande renaissante.
Cela place des entreprises comme la canadienne Cameco, un géant mondial de l'uranium, dans une position plutôt enviable. Le marché de l'uranium est aussi une bête curieuse. Il ne se négocie pas comme le pétrole ou l'or. La majeure partie est vendue via des contrats à long terme entre les mineurs et les compagnies d'électricité. À mesure que les anciens contrats à bas prix expirent et que de nouveaux sont négociés sur un marché plus tendu, les prix pourraient grimper progressivement. Ce n'est pas l'histoire d'une seule action, mais de tout un écosystème qui se réveille d'un long sommeil, un peu comme la sélection d'entreprises que l'on retrouve dans le panier Le grand retour du nucléaire : pourquoi les actions de l'uranium s'enflamment.
Investir dans ce secteur exige une bonne dose de patience et un estomac bien accroché. Il ne s'agit pas d'actions pour devenir riche rapidement. Les délais sont longs, les obstacles réglementaires immenses et l'opinion publique peut être capricieuse. Un retard de projet ou un changement de politique pourrait facilement faire dérailler les plans les mieux établis. Pourtant, pour ceux qui ont une vision à long terme, les changements tectoniques dans l'énergie, la technologie et la géopolitique font du nucléaire une histoire d'investissement qui, une fois de plus, est trop importante pour être ignorée.