Une équation simple : moins d'offre, plus de revenus
L'immobilisation de la plus grande compagnie aérienne canadienne génère un déséquilibre fondamental entre l'offre et la demande. Des milliers de passagers se retrouvent contraints de reporter leurs voyages ou de se tourner vers la concurrence. Cette situation profite directement aux transporteurs américains qui opèrent sur les routes transfrontalières, traditionnellement plus lucratives que les liaisons domestiques.
United Continental Holdings (UAL) apparaît comme le bénéficiaire le plus évident de cette perturbation. Son réseau dense sur le corridor États-Unis-Canada et sa capacité d'absorption lui permettent de capter une part significative des voyageurs déplacés. La compagnie peut ainsi améliorer ses taux de remplissage tout en pratiquant des tarifs premium justifiés par la rareté de l'offre.
Delta Air Lines (DAL) tire également son épingle du jeu grâce à son positionnement haut de gamme. Les voyageurs d'affaires, particulièrement sensibles à la fiabilité, se tournent naturellement vers cette alternative reconnue pour la qualité de son service. Cette clientèle moins sensible aux prix constitue un segment particulièrement rentable en période de tension sur l'offre.