Le sale petit secret de l'intelligence artificielle
Soyons honnêtes, le boom de l'intelligence artificielle a de quoi fasciner. Nous avons des machines qui écrivent de la poésie, créent des œuvres d'art et, au passage, nous font nous sentir un peu dépassés. Mais derrière cette magie numérique se cache un secret assez peu reluisant. La quantité d'électricité que ces systèmes consomment est tout simplement ahurissante. Pour moi, c'est un peu comme célébrer l'invention d'une nouvelle voiture de sport fabuleuse qui ne parcourt qu'un kilomètre avec un plein. C'est impressionnant, certes, mais on ne peut s'empêcher de penser que le modèle n'est pas fondamentalement viable.
Réfléchissez-y une seconde. Votre propre cerveau, ce chef-d'œuvre d'ingénierie biologique, fonctionne avec environ 20 watts. C'est moins qu'une vieille ampoule à incandescence. Pendant ce temps, l'entraînement d'un modèle d'IA de pointe peut consommer suffisamment d'électricité pour alimenter une petite ville. Et à mesure que ces modèles deviennent plus intelligents, leur soif d'énergie croît de manière exponentielle. Le matériel actuel, basé sur des architectures qui datent des années 1950, n'a tout simplement pas été conçu pour ce genre de travail. C'est comme essayer de faire courir une Formule 1 avec un moteur de tondeuse à gazon. Quelque chose doit changer.