Des revenus prot├йg├йs par la loi
Le m├кme principe s'applique dans des domaines moins cliniques. Warner Music Group ne presse plus vraiment de vinyles. Ils poss├иdent les droits des chansons. Chaque fois que vous ├йcoutez un classique sur votre t├йl├йphone, ils sont pay├йs. La chanson est l'actif, et son stockage ne co├╗te rien. Ce mod├иle, l├йger en actifs, fait l'envie de toute entreprise aux prises avec la hausse des co├╗ts des mat├йriaux et les cauchemars de la cha├оne d'approvisionnement. Leurs marges b├йn├йficiaires ne sont pas ├йrod├йes par les probl├иmes du monde physique, car leur activit├й y existe ├а peine.
Vous pourriez penser qu'une id├йe est une chose bien fragile sur laquelle b├вtir une entreprise. Mais c'est l├а que la magie op├иre. Ces flux de revenus ne reposent pas sur de la bonne volont├й, ils sont garantis par des brevets et des droits d'auteur. Ce n'est pas seulement un mod├иle ├йconomique, c'est un monopole l├йgalement prot├йg├й, du moins pour un temps. Une soci├йt├й comme Innoviva, qui d├йtient des brevets pour des traitements respiratoires, voit ses revenus inscrits dans des contrats. Lorsqu'une entreprise partenaire utilise sa technologie brevet├йe, elle est l├йgalement oblig├йe de payer. Ce n'est pas un achat discr├йtionnaire qu'un consommateur pourrait ├йviter en p├йriode de crise. C'est une obligation contractuelle.