Les mathématiques brutales de la boîte à biscuits
Soyons francs, la vie d'une entreprise alimentaire de taille moyenne devient terriblement difficile. D'un côté, nous, les consommateurs capricieux, exigeons soudainement du lait d'avoine et des chips de quinoa au lieu des céréales sucrées de notre jeunesse. De l'autre, vous avez des géants de la distribution comme Amazon et Walmart qui peuvent comprimer les marges d'un fournisseur jusqu'à ce qu'elles crient miséricorde. C'est un mouvement classique de tenaille. Pour survivre, sans parler de prospérer, vous avez besoin d'échelle. Vous avez besoin du pouvoir de négociation pour tenir tête aux grands distributeurs et des poches profondes pour inventer le prochain en-cas infusé au chou frisé.
C'est pourquoi l'accord Ferrero est plus qu'un simple gros titre. C'est une nécessité stratégique. Les entreprises réalisent qu'elles doivent soit manger, soit être mangées. Mondelez International, par exemple, a fait un art de l'absorption de petites marques pour construire son empire mondial des snacks. Ensuite, vous avez une entreprise comme The Hershey Company, un géant en soi, mais qui pourrait regarder par-dessus son épaule. Elle dispose de liquidités pour être un prédateur, mais sa domination dans le chocolat en fait également un prix tentant pour un plus gros poisson. Et le pauvre ConAgra Foods, avec son portefeuille de marques familières mais légèrement fatiguées, ressemble à un candidat de choix pour être racheté par un acteur plus grand promettant d'injecter une nouvelle vie.