Un rempart relatif face aux tensions transfrontalières
La rupture soudaine des pourparlers commerciaux entre les États-Unis et le Canada rappelle une vérité simple mais souvent négligée : toutes les entreprises ne sont pas exposées de la même manière aux frictions internationales. Certaines sociétés, dont l’activité repose essentiellement sur la demande domestique, présentent un profil d’exposition différent — potentiellement moins vulnérable aux droits de douane, aux interruptions transfrontalières et aux fluctuations réglementaires liées aux relations diplomatiques.
Venons-en aux faits. Des groupes comme Lowe's (LOW), TJX (TJX) ou American Express (AXP) génèrent l’essentiel de leurs revenus sur le marché américain. Lowe’s est un géant de l’amélioration de l’habitat, avec un modèle centré sur les propriétaires locaux et des services fournis sur place. TJX incarne le retail hors-prix, où l’expérience en magasin et la quête de bonnes affaires créent une demande domestique résiliente. American Express tire ses revenus de volumes de paiement et de services liés à la consommation nationale. Ces profils métiers réduisent l’exposition directe aux perturbations des chaînes d’approvisionnement internationales.
La question qui se pose est donc : ces actions nationales constituent-elles un havre pour les portefeuilles ? La réponse n’est pas catégorique. Elles offrent une forme d’« isolation » contre certains risques liés aux tensions commerciales. Elles n’éliminent pas les risques macroéconomiques intérieurs ni les risques propres aux entreprises. Elles changent principalement la nature des expositions.