Où se trouvent les opportunités pour l'investisseur
L'ouverture des plateformes transforme l'accès aux utilisateurs et crée une demande soutenue pour la « colonne vertébrale » technologique. Imaginez un flot nouveau de chatbots spécialisés — service client, santé, commerce local, gestion administrative — tous sollicitant capacité de calcul, stockage, pipelines de données et APIs de communication. La conséquence logique est une hausse des besoins en GPU pour l'entraînement et l'inférence des modèles, une plus grande consommation de services cloud IaaS/PaaS, et une tension sur les solutions de bases de données et d'observabilité.
Des acteurs établis comme NVIDIA, Microsoft et Alphabet sont bien positionnés pour capter cette demande. NVIDIA domine le marché des accélérateurs ; Microsoft combine Azure et des partenariats modèles pour faciliter l'accès aux outils ; Google Cloud offre une alternative robuste aux développeurs européens. Mais les opportunités se déclinent aussi en aval : éditeurs de bases de données, plateformes DevOps, outils de monitoring, cybersécurité et fournisseurs d'APIs de messagerie deviendront cruciaux à mesure que l'écosystème s'étend. Ces segments présentent souvent des revenus récurrents et des marges plus stables que les paris sur un modèle de langage unique.
Pourquoi privilégier l'infrastructure plutôt qu'un modèle propriétaire ? Parce que l'infrastructure s'appuie sur des besoins transverses et durables. C'est moins spéculatif et mieux adapté aux profils prudents à modérés qui cherchent une exposition thématique à l'IA sans miser sur un seul gagnant.
Venons-en aux catalyseurs. Outre le précédent italien, le DMA et les positions publiques de la Commission européenne renforcent la probabilité d'une ouverture plus large des écosystèmes. L'adoption rapide par une masse critique de développeurs déclenchera un cycle multi-années de demande en capacité de calcul et en services associés.