Faisons-nous encore semblant que la Big Tech n'est pas le seul jeu en ville ?
Tous les quelques mois, il semble qu'un autre chœur d'analystes et de prophètes de malheur se lève pour déclarer que l'âge d'or de la Big Tech est terminé. Ils pointent les menaces réglementaires, la saturation du marché et les valorisations vertigineuses comme preuve que la fête touche enfin à sa fin. Et tous les quelques mois, je me retrouve à penser, avons-nous vraiment encore cette conversation ? Pour moi, remettre en question les perspectives à long terme de ces géants ressemble un peu à se tenir sur une plage et parier contre la marée. Vous pourriez gagner pendant quelques minutes, mais vous savez comment cela va se terminer.
Ces entreprises, les Apple, Microsoft et Amazon du monde, ne sont plus seulement des entreprises. Elles sont, à toutes fins utiles, des services publics modernes. Elles sont la plomberie numérique à travers laquelle nos vies, notre travail et nos économies circulent désormais. Vous pouvez essayer de vivre sans elles, tout comme vous pourriez essayer de vivre sans électricité ou eau courante, mais ce serait une existence plutôt difficile et inconfortable. Cette intégration profonde dans le tissu de la société crée un fossé concurrentiel si large et profond que la plupart des rivaux se noient simplement en essayant de le traverser.