Investir, oui, mais avec les yeux grands ouverts
Ne nous emballons pas pour autant. Le secteur pharmaceutique reste un terrain de jeu à haut risque. Le développement d'un médicament est un parcours du combattant, long, coûteux et incertain. Pour chaque succès comme Skyrizi, combien d'échecs coûteux dans les limbes des essais cliniques ?
Le risque est omniprésent. Une transition post-brevet peut échouer, les résultats cliniques peuvent décevoir et les autorités sanitaires peuvent refuser une autorisation. Une transition réussie pourrait renforcer une entreprise, mais l'échec reste une possibilité bien réelle qui peut peser lourdement sur un cours de bourse. Tout investissement comporte des risques et il est possible de perdre de l'argent. La diversification reste votre meilleure alliée.
L'histoire d'AbbVie est fascinante car elle suggère que le récit de la fatalité est peut-être dépassé. Pour l'investisseur, cela signifie regarder ces entreprises non plus comme des rentiers en sursis, mais comme des moteurs d'innovation potentiels. Dans un monde où le vieillissement de la population et les nouvelles maladies créent des besoins immenses, la capacité à innover pourrait bien être le critère le plus pertinent. À condition, bien sûr, de ne jamais oublier que dans ce secteur, le miracle et le mirage ne sont parfois séparés que par une seule molécule.