Opportunités et risques pour l'investisseur
La question qui se pose est donc : quelles opportunités se dégagent et quels pièges éviter ? D'abord, les opérations de désinvestissement créent des occasions de « value unlocking ». Une division intégrée dans un grand groupe subit souvent une décote. La scission transforme cette décote en marge de manœuvre pour un acheteur prêt à payer une prime. Les pure-plays, à l'image de Valvoline après son spin-off, deviennent des cibles privilégiées car elles offrent une meilleure visibilité opérationnelle et une stratégie claire.
Ensuite, la consolidation sectorielle peut s'accélérer. Les majors énergétiques, comme ExxonMobil ou Chevron, possèdent des divisions additives et chimiques qui pourraient, selon leur stratégie, être cédées pour simplifier les portefeuilles et libérer de la valeur. Les fonds d'infrastructure disposent de capitaux conséquents et d'appétits pour ces actifs stables.
Cependant, il convient de rappeler les risques. La volatilité des matières premières peut comprimer les marges si le pouvoir de fixation des prix fait défaut. L'évolution réglementaire impose des coûts de conformité non négligeables. La disruption technologique, par exemple l'apparition de matériaux de substitution, peut fragiliser des segments entiers. Enfin, la concentration de clients dans certains marchés expose l'activité à la perte d'un gros donneur d'ordre.